À Truro, dans notre bed and breakfast (le Bakers Chest):géré par Glenda et Dan, on passe un très bon moment à discuter de l'expérience de nos hôtes qui sont en fait des Ontariens.


Glenda nous raconte qu'une cliente a tout bonnement annulé sa réservation parce que ça ne lui disait plus d'aller à Truro. Évidemment, sans respecter les délais d'annulation. Glenda lui a répondu qu'il y aurait des frais d'annulation et la dame ne semblait pas s'en faire. Finalement, quand elle a vu qu'on la chargeait, la dame, un verre dans le nez, a rappelé pour insulter la propriétaire et lui jeter toute sa colère au visage. Comme si "ça me tente plus de venir" était une bonne raison pour annuler sa visite.


L'histoire ne s'arrêtera pas là : Glenda se rend compte que le dame a réservé - le soir suivant - plusieurs nuits en septembre. Glenda la rappelle et la dame lui signale très rapidement qu'elle n'a aucunement l'intention de respecter cette réservation. Glenda lui dit donc qu'elle doit l'annuler, pour ne pas être chargée et la dame lui confirme qu'elle le fera. Sauf que la cliente ne l'a pas encore fait. Elle préfère bloquer ces dates et empêcher d'autres client.es de réserver, faisant ainsi perdre de l'argent à Glenda (à qui elle en veut clairement). C'est donc à Glenda d'appeler Booking et de les convaincre - preuves à l'appui - que la cliente n'a pas l'intention de venir. De beaux enfantillages.


Le couple ontarien voulait d'abord faire naître ce projet de B&B en Ontario, mais les maisons étaient beaucoup trop chères et le couple a décidé de s'éloigner dans les Maritimes à la recherche de la maison idéale. Dan croyait que cette idée passerait à Glenda jusqu'à ce qu'elle tombe sur cette parfaire maison, très bien située, à mi-chemin entre Halifax, la Cabot Trail et l'Île-du-Prince-Édouard. Comme le marché est très compétitif, ils font une offre avant même d'avoir mis leur propre maison en vente. Et leur offre est acceptée.


Ils se lancent eux aussi en affaires à la veille de la pandémie, en 2019.


Nous partons de là bien heureux de notre visite et de notre discussion avec eux. C'est pour ces précieux moments qu'on aime autant ces petits hébergements.


Nous arrivons à Halifax et prenons le temps de faire la petite marche sur le bord de l'eau où sont regroupés des magasins, des restaurants, des sites touristiques. C'est un bel endroit, un peu trop achalandé à notre goût, mais nous sommes heureux d'y être.


Notre dîner dans ce secteur (waterfront) - au Beer Garden - a déçu Mat. Avec un tel nom, même pas moyen d'avoir de tasters. Il prend une guédille au homard - au coût de 25 $ - et la dévore en deux minutes, constatant ensuite qu'elle ne goûtait pas grand chose.


C'est triste, dans les endroits touristiques, on gonfle les prix sans compenser pour la qualité de quoi que ce soit. Cerise sur le sundae : ils n'ont pas de toilettes. Que des toilettes sèches publiques une fois sortis du restaurant. Franchement. On s'arrête donc aux toilettes dans la microbrasserie Garrison où Mathieu dévalise ensuite les tablettes.


Notre plan est ensuite très triste : faire l'épicerie et le lavage. On s'arrête dans un laundromat un peu douteux. Mais on va pouvoir laver nos vêtements, c'est ça l'important. (Et de rendre compte ensuite qu'il y avait une buanderie à notre camping.)


Puis, on se rend au camping que je redoutais depuis le jour 1. Celui choisi avec ma mère, un peu par dépit (seul camping à moins de 30 minutes d'Halifax), et surtout pas manque de choix (une fifthwheel, ça s'insère pas n'importe où).


Bon, vous me direz : "Ouin mais ta mère a annulé." Oui, mais à la dernière minute, on préférait ne pas trop chambouler nos plans - surtout qu'on avait déjà cherché pas mal avant de se rabattre sur ce camping.


On arrive donc au Shubie Campground avec notre linge mouillé à étendre quelque part. Rapidement, j'entends qu'on doit payer pour accéder au douche. (Note : c'est 45$/nuit pour une tente.) Mat me lance en souriant, voyant mon apparent découragement : ça s'en va direct dans le blogue.


On arrive sur notre terrain presque désert - un seul arbre - et Mat et moi écrivons ce palmarès des raisons de venir ici (ou pas).


Le Shubie Campground : raisons de ne pas y venir


1. Qu'est-ce que c'est que ce nom?

2. À l'accueil, on loue des DVD comme si on était en 2005.

3. On paye plus cher pour du bois qu'à Parcs Canada - alors que c'était déjà cher - pour moins de bois. Win-win comme on dit.

4. Tu payes 1$ pour prendre ta douche pendant 4 minutes. Aucune façon d'arrêter le chronomètre même si l'eau coule pas.

5. Ça prend un code pour entrer aux toilettes. No joke.

6. Ça prend une carte pour sortir du camping avec un dépôt de 20$. No joke. Pis tu retrouves que 18,50$ si tu paies par carte.

7. Ya pas d'arbres, ya pas d'ombre.

8. C'est sur le bord de l'autoroute.

9. Mes parents ne sont pas venus ici.

10. Ya des enfants qui veillent trop tard et qui mangent trop de sucre.

11. Encore de la (bip) de musique.


Raisons d'y venir


1. Mes parents pouvaient y camper en fifthwheel.

2 Près d'Halifax (mais tu dois payer un péage)

3. Toilettes vieilles mais propres

4. Buanderie (à 2,50$ la brassée) ouverte 24 h.

5. Service rapide.


On vous revient sur notre première nuit ;).