Déjà notre dernière journée à Halifax. Le temps passe tellement vite. Bientôt le retour à la maison!


On s'est encore réveillé dans un sauna (tsé quand ton terrain n'a pas d'arbres...). J'avais envie d'une activité qui ne parlerait pas de guerre, donc notre dernière visite possible - la citadelle - ne m'intéressait pas particulièrement, mais comme elle était tout près de deux microbrasseries (je vous rappelle que je ne bois pas de bières. Si ça, c'est pas de l'amour, je sais pas c'est quoi) et qu'elle n'exigeait pas qu'on se déplace trop loin, nous avons opté pour cette visite.


D'abord, Mat s'est donné le défi de nous faire cuire des pancakes sur une table de pique-nique qui n'était pas à niveau. Finalement, il a bien réussi, mais comme il y avait beaucoup de lait dans sa préparation, nous avons plutôt mangé des pancrêpes, genre d'invention d'Halifax. Très très bon déjeuner pour bien commencer la journée (toujours sous le gros soleil, toujours pas d'arbres).


Après nos douches respectives de quatre minutes chacune, nous étions prêts pour notre dernière visite à Halifax (gratuite, elle aussi, avec la passe Découverte - pour laquelle nous avons payé).


Nous avons été chanceux et avons pu assister à la séance de tirs de fusil d'époque (un Snyder de 1867). Le bruit est impressionnant et terrifiant à la fois. Je comprenais que tout ceci était supervisé et sécuritaire, mais je pensais à toutes ces tueries et trouvais étrange qu'une femme se tienne là, devant nous, dans le but de tirer (à blanc). Et qu'on s'était réuni pour observer le tout.


J'avais eu le feeling que le musée de l'immigration (et les témoignages qu'on nous présente à la fin de la visite) faisaient la promotion du Canada comme terre d'accueil, occultant un peu ces faille et faiblesses (mais pas totalement heureusement) et j'ai eu l'impression qu'on faisait un peu l'apologie de la guerre à la citadelle.


Comme la démonstration de tir faisait partie d'une visite guidée, nous avons décidé de nous joindre à celle-ci parce que la guide était bien sympathique et dynamique. J'ai bien aimé ce moment qui rend tellement plus vivant des lieux reconstitués. (Encore une fois, Parcs Canada met toute la gomme dans les costumes d'époque.)


Après la visite guidée, Mat a complété sa visite du Musée de l'armée (au sein même de la citadelle) qui revenait sur les batailles importantes auxquelles le Canada a participé. Il y avait plusieurs armes exposées ainsi que divers équipements, uniformes, etc. J'ai regardé les premières salles, mais le cœur n'y était pas, même si je sais qu'il est important de se défendre, comme pays, en temps de guerre, (on en a la preuve avec l'Ukraine), je ne peux m'empêcher de penser que ces armes - certaines vraiment puissantes - avaient uniquement pour but de tuer. Et cela me rendait vraiment mal à l'aise.


Nous avons terminé notre visite par le tout nouveau musée de la citadelle qui revient sur les quatre citadelles construites à travers les années. C'est un peu isolé (et pas si clair que c'est ce qui s'y trouve), mais c'est vraiment très très bien fait. Il a fallu dix ans pour élaborer cette exposition et on peut voir tout le travail derrière celle-ci. Sauf que ça prend jusqu'à six heures (selon le guide) pour la visiter et qu'aucune visite n'est offerte. Nous sommes passés rapidement dans ce musée, mais ce n'est parce qu'il n'en vaut pas la peine.


Avant de rentrer, et ce, même si nous n'avions pas dîné, nous sommes arrêtés dans deux microbrasseries - Propeller et Two Crows - où Mat a fait ses dernières provisions de bières néo-écossaises à boire avec ses meilleurs amis... québécois. Malheureusement, aucune des deux micros ne servaient de nourriture. C'est donc le ventre vide - et avec un peu d'impatience - que nous sommes passés vite vite à l'épicerie puis au camping. (Note : Two Crows est plus sympa avec terrasse.)


On a terminé notre séjour dans la capitale de la Nouvelle-Écosse en camping avec une petite perche - le poisson et non le très long bout de bois - cuisinée à la perfection par Mathieu. On a aussi mangé notre restant de macaronis au fromage en accompagnement. Il faut pas gaspiller, répète souvent Mathieu. Une belle soirée pour compléter un beau séjour.


Pendant que nous contemplions notre dernier feu au Shubie Campground, une Québécoise, dans une tente en face de la nôtre, faisait un appel conférence avec plusieurs collègues. Résultat : elle parlait très fort et s'imaginait qu'on ne l'entendait pas de sa tente. C'est drôle comme tout est plus fatigant quand tu comprends parfaitement la langue. Mat trouvait que son chum, resté seul à l'extérieur de la tente, faisait vraiment pitié. À un certain moment, elle est sortie de la tente parce que sa batterie de téléphone était presque morte. Elle cherchait son chum - parti marcher - pour emprunter son téléphone et poursuivre son appel. (Et non pas pour y mettre fin.) Finalement, revirement (!), Elle est partie discuter dans sa voiture, laissant son conjoint seul devant son feu de camp. Au moment où je vous écris, chers lecteurs, chers lectrices, Benoît est toujours seul devant son feu avec son téléphone comme seul compagnon.


Nous partons demain visiter Peggy's Cove et Lunenburg. Bon voyage, Benoît!